Éric Boisset, Le Grimoire d’Arkandias (T1)

« On dit que la curiosité est un vilain défaut. Moi, je crois au contraire c’est une qualité. Être curieux, c’est vouloir connaître. Et quoi de plus fascinant que la connaissance ? »

Éric Boisset, Le Grimoire d'Arkandias

Théophile adore lire et passe ses mercredis après-midi à la bibliothèque. Un jour, il découvre un mystérieux ouvrage intitulé Leçons de pratique de magie rouge. Curieux comme il est, il se met à le lire et tombe sur… une recette pour fabriquer une bague d’invisibilité ! Ni une, ni deux, il va tenter de réaliser cette recette avec la compagnie de son meilleur ami Bonaventure. Mais tout ne va pas forcément se passer comme prévu…

Je vous avais déjà parlé de la trilogie d’Arkandias quand je vous avais présenté le Traité des 7 lotus écrit par le même auteur. Cette trilogie a été l’une de celles qui ont marqué mon enfance et je pense me souvenir pourquoi elle m’avait autant attirée : je me reconnaissais dans la description de Théophile. J’adorais déjà lire et je passais également mes mercredis après-midi à la bibliothèque (pour faire mes devoirs, hum hum !). En plus, j’étais en pleine découverte d’un certain personnage nommé Harry Potter : niveau magie, recettes et j’en passe, on peut dire que j’étais bien dans l’univers. Vous imaginez donc mon excitation quand j’ai vu l’intégrale de la trilogie sur le stand Magnard au Salon du livre et de la presse jeunesse de Montreuil…

La trilogie d’Arkandias, c’est l’histoire de Théophile et de Bonaventure qui vont tenter de réaliser des recettes de magie dite rouge. Ils commencent, dans le premier tome, par une recette qui permet de créer une bague d’invisibilité. Très vite, ils font la connaissance d’un « sorcier » qui s’appelle Agénor Arkandias (si vous vous demandiez d’où vient le nom…) qui va les mettre en garde et essayer de les persuader de ne pas se frotter au grand art qu’est la magie. Vous vous doutez bien que les deux amis ne vont absolument pas tenir compte d’Arkandias et n’en faire qu’à leur tête !

Comme quand j’étais plus jeune, je suis tout de suite tombée dans l’histoire, à croire que mes goûts n’ont pas évolués ! Bien sûr, l’écriture est adaptée à un jeune public, mais à part ça, l’histoire est vraiment bien ficelée. L’auteur essaie d’employer quelques mots du langage soutenu ou spécifique ce que je trouve vraiment profitable pour développer le vocabulaire des plus jeunes. Le rythme est assez rapide ce qui permet de ne pas s’ennuyer une seule seconde.

Une chose que je n’avais pas remarquée à la première lecture, c’est tous les « clichés » que l’on retrouve, notamment sur les Noirs et les Antillais. Bonaventure est issu d’une famille antillaise et l’auteur le place dans une famille dont le père fait du zouk, dont la mère veut faire grossir tout le monde à base de boudin antillais qui, clairement, arrache sévère et Bonaventure, un peu bouboule, a les cheveux tressés. D’autres clichés comme ceux-là se retrouvent dans le livre, mais celui-là a été pour moi le plus marquant.

À la lumière de cette relecture du premier tome, je suis un peu déçue du Traité des 7 lotus publié il y a quelques temps. J’avais conscience que l’histoire s’en rapprochait beaucoup, mais je ne pensais pas autant. L’auteur a repris quasiment les mêmes personnages avec les mêmes traits de caractère, la même histoire (l’invisibilité, la figure d’adulte, le meilleur ami dévoué…) et l’a transposée, en modifiant quand même quelques petits détails. Du coup, ça m’a un peu refroidie sur Mister Éric Boisset !

Je ne vais pas cracher dans la soupe, je dois dire que j’ai beaucoup, beaucoup aimé me replonger dans une histoire qui m’a marquée pendant mon enfance. La quatrième de couverture de l’intégrale en parle comme un « classique incontournable de la littérature jeunesse » ce qui, pour moi, est réellement le cas. Si vous n’avez pas envie de vous farcir un livre de littérature jeunesse, le premier tome a été adapté au cinéma !

Et vous, quels ont été les livres qui vous ont marqué·e durant votre enfance ?